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So Cinema - La passion du cinéma, la passion de la transmettre

12 juillet 2016

Vidéo YouTube - Episode pilote, Kickboxer et l'itinéraire du Héros

J'ai sorti une vidéo sur ma chaîne.
Il s'agit de l'épisode pilote, j'écris le suivant. En espérant que ça vous plaise :-)

So Cinema - Episode Pilote - Kickboxer et l'Itinéraire du Héros

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5 avril 2016

Critique - Batman v Superman : L'Aube de la Justice de Zack Snyder

BvS Key Art

C'est avec qui ?

Ben Affleck......................................... Bruce Wayne / Batman
 
Henry Cavill......................................... Clark Kent / Superman
 
Amy Adams......................................... Lois Lane
 
Jesse Eisenberg……………………..…… Lex Luthor
 
Gal Gadot…………………………….……. Diana Prince / Wonder Woman
 
 
Ça parle de quoi ?
 
A la suite de la bataille de Métropolis de Man of Steel, les citoyens sont divisés : Superman est-il un héros ou est-il au-dessus des lois ? Bruce Wayne a choisi son camp…
 
Mon avis
Depuis sa sortie et sa vision par le plus grand nombre (680 millions de Dollars à l’heure où j’écris ces lignes) Batman v Superman : l’Aube de la Justice se fait copieusement basher1.
Je ne trouvais pas très intéressant de ne donner que mon avis sur ce film, alors j’ai préféré patienter pour écrire quelque chose de consistant et en ayant de bonnes sources et un certain recul sur l’œuvre. 

Genèse

La volonté d’un film sur la confrontation entre le Chevalier Noir et l’Homme d’Acier n’est pas nouvelle. En effet, dès 2001, le réalisateur Wolfgang Pettersen était sur un projet de film réunissant le Terrien et le Kryptonien. Le projet n’avait pas abouti à l’époque mais a permis le reboot des franchises.
En effet, d’un côté, le très grand succès critique et commercial de la trilogie du Dark Knight de Christopher Nolan, porté par Christian Bale, avec Batman Begins en 2005, The Dark Knight en 2008 et enfin Dark Knight Rises en 2012.
De l’autre, Superman Returns en 2006 de Bryan Singer avec Brandon Routh dans le rôle principal, jugé comme un échec, surtout à cause de ses recettes (204 millions investis, 391 en retour) malgré des critiques mitigées mais pas catastrophique. Néanmoins, autant la jouer comme ça pour éviter le délire Superman IV2 

Infographie-Budgets

Conséquence : Superman au placard, pas d’affrontement entre les deux et une passivité relative de DC Comics au cinéma alors que Marvel passait à l’offensive : de Iron Man à Avengers, un total de 6 long-métrages répartis sur 4 ans (2008 à 2012) aboutissant au lancement définitif du Marvel Cinematic Universe (MCU). 

Pré-production

C’est dans ce contexte que Man of Steel naquit en 2013 avec un réalisateur à l’identité graphique marquée (que l’on peut déjà constater dans Sucker Punch ou 300) : Zack Snyder.
Je vous la fait courte : un budget de 225 millions, une recette de 668 : test passé avec succès pour Snyder qui eut le feu vert pour enclencher la riposte de DC Comics avec son prochain projet : Man of Steel 2… qui s’avéra rapidement devenir Batman v Superman : Dawn of Justice (oui parce qu’on a du retard alors autant essayer de se rattraper en introduisant plein de trucs en même temps (on en verra les conséquences un peu plus tard…))
Ainsi, Snyder commença à tester l’intérêt de plusieurs acteurs pour être le nouveau Batman, Ben Affleck en tête, ainsi que d’autres : 

Inforgraphie-Acteurs

C’est lors de la ComiCon de 2014 que fut présenté Ben Affleck en tant que nouveau Batman… Et c’est là que beaucoup de fans ont commencé à péter un plomb, vomissant sur Affleck, argumentant qu’il ne fera jamais un bon Batman puisqu’il a fait un mauvais Daredevil (!!!), allant même jusqu’à créer une pétition (environ 70 000 signatures) pour qu’il soit débarqué du film et remplacé.
 
Alors pourquoi Christian Bale n’a pas été repris pour son rôle me direz-vous ? Non, contrairement à ce que j’ai pu lire, ce n’est pas l’acteur qui a refusé de reprendre son rôle, la Warner ne l’a tout simplement pas contacté parce qu’ils désiraient un Batman plus grand que Henry Cavill (Ben Affleck mesure 1m93, Cavill  1m87) mais aussi plus âgé/expérimenté.
Bale, sûrement un peu vexé, nous a donc gratifié d’une petite punch line : « Notre [Christian Bale / Christopher Nolan] Batman ne peut entrer dans aucun autre film »3
Cependant, Affleck ne s’est pas jeté aveuglément sur le rôle. En effet, celui-ci ne se sentait pas de succéder à Bale, déclarant également que son expérience dans Daredevil l’avait vacciné des super-héros.
Après quelques discussions (et sûrement une mallette de biftons supplémentaires), la vision de Snyder de ce Batman plaisait à Affleck4, qui a, par la suite, reçu des soutiens de poids notamment celui de son pote Matt Damon et de Kevin Smith, réalisateur de Clerks mais aussi fou de comics et estimé par sa communauté ainsi que la bénédiction de Christopher Nolan.
 
Pour ma part, je pense que c’est à cause de cet évènement que les gars du marketing ont pété un câble et ont commencé le déferlement de publicité, ce qui me permet de parler (comme souvent sur ce blog) du budget du film.
 
A nouveau, comme pour Star Wars VII, les studios ayant investis 250 millions pour le film et voyant qu’il s’agissait d’un film charnière pour l’univers cinématographique DC et donc, comme je le disais précédemment, sûrement aussi à cause de la frilosité des fans sur le choix Affleck ont décidé de nous abrutir de pub, de teaser, de jeu-concours dans ton Carrefour de quartier, etc, etc portant la bagatelle du budget marketing à 165 millions de dollars ! 

BvS-Pub

Alors tout ceci n’est-il que poudre aux yeux pour ramener l’investissement de base (avec 400 millions de dollars de recette engrangé rien que pour le Week-End de Pâques…) ou est-ce de l’argent bien investi (Hahahahah… Deadpool, ça c’est de l’argent bien investi, MEC !) ? 

Critique

Le jeu d’acteur durant les dialogues et les dialogues en eux-mêmes sont catastrophiques. A mes  yeux, la direction des acteurs a été complétement mise de côté sur ces passages pour se concentrer sur les scènes d’action. Les dialogues sont prévisibles, caricaturaux du style super-héros et deviennent parfois même niais à la limite du parodique.
Malgré cela, l’histoire est bien écrite dans l’ensemble et amenée sur un bon rythme qui font passer les 2h40 du film sans trop de lenteur MAIS il y a beaucoup d’incohérence (le dialogue entre Wayne et ses employés qui demande la permission de quitter un bâtiment qui se pète la tronche…) et la mise en place de l’histoire se fait trop vite.
Elle manque de passages développant l’histoire et essaie tant bien que mal de rester sur ses pieds en trouvant des facilités scénaristiques. Le film est censé mettre en place : la Justice League, un nouveau Batman (avec encore une origin story scene en bois pour les gars du fond qui n’auraient jamais vu un Batman de leur vie), Wonder Woman en co-leader, ce que devient Superman, les conséquences de la bataille de Métropolis, un lien avec les séries TV en cours, le sentiment des Terriens face à Superman, la gestion de la justice à Gotham et à Métropolis, et j’en oublie certainement…
C’est trop dense pour un seul film (On n’a pas le temps !) ou alors ça ne peut pas marcher sans sacrifices (On a qu’à faire ça…). 

illu

La polémique Ben Aflleck est complétement débile à mes yeux, il n’est pas seulement un « mauvais DareDevil », c’est avant tout un grand acteur et je suis bien content de ne pas avoir pris parti dans les pro ou les anti-Affleck pour Batman puisque je trouve qu’il livre une très bonne interprétation encore jamais vue de Bruce Wayne et je crois qu’il sera très crédible entouré des autres personnages.
 
Jesse Eisenberg en Lex Luthor en fait beaucoup, c’est vrai, mais il joue l’anti-Superman qui est déjà un personnage hors limite, alors je trouve que son énergie dans le rôle est plutôt intéressante, mais je pense qu’il gagnerait à avoir plus de scènes nuancées.
 
J’ai personnellement un gros coup de cœur pour la musique et particulièrement le thème de Wonder Woman que j’ai trouvé vraiment bien orchestré et marquant. La musique sert très bien le film en rythmant les passages nécessaires et faisant partie intégrante du long métrage.
Enfin, pour finir sur la critique : le film est trop long d’une seconde et je ne dirai jamais assez que je pense qu’Hollywood n’a pas ce qu’il faut pour garder ses choix d’histoire jusqu’au bout sans vouloir absolument aller dans le Happy-End, majoritairement pour ne pas contrarier les spectateurs ! SPOILER SUR LA FIN
 
Ma conclusion est la suivante : Là où la trilogie du Dark Knight de Christopher Nolan avait apporté quelque chose au genre, l’Aube de la Justice ne fait qu’être « encore un autre film de Super-Héros ».
 
Note : 14/20

 

Des anecdotes ?

Musique
Comme pour Man of Steel, Zack Snyder a fait appel à Hans Zimmer pour la musique, lequel a fait appel au compositeur du moment Junkie XL, ayant travaillé récemment sur Mad Max : Fury Road ou encore Deadpool. L’idée était de laisser se concentrer Junkie XL sur les nouvelles compositions adressées à Batman tandis que Zimmer s’attellerait uniquement à la partie Superman. Néanmoins, le thème de Batman a été composé en collaboration entre les 2 artistes. Une expérience compliquée pour le compositeur qui a déclaré quelques jours après la sortie du long-métrage :
"J'ai composé Batman Begins il y a 12 ans. Pour vous, la trilogie du Dark Knight n'est que 3 films, pour moi c'est 11 ans de ma vie."
[…]
"J'ai officiellement pris ma retraite du business des super-héros. Batman v Superman a été très difficile pour moi, c'était dur de trouver un nouveau langage."
 
Costumes
Une attention particulière a été portée aux costumes, notamment celui de Superman qui a été au cœur d’un petit remaniement dirigé par Zack Snyder lui-même : "On voulait faire évoluer le costume de Superman. Zack souhaitait qu'il soit plus élégant, et on a donc testé de nouvelles technologies et travaillé sur les détails. Il a eu la merveilleuse idée d'intégrer des symboles de Krypton au costume cette fois, si bien que sur les biceps, sur le sigle S du torse et sur les 19 manchettes des poignets, on distingue des mots délicatement tissés dans le motif du maillage. Il s'agit d'une citation de Jospeh Campbell (un de ceux à l’origine de l’itinéraire du héros dont on a parlé dans l’article sur Deadpool) qui a beaucoup d'importance pour Zack."
Au sujet de celui de Batman : "Zack voulait que notre Batman ait un physique véritablement impressionnant – celui d'un combattant accompli et d'un bagarreur. Sa puissance ne réside pas dans son armure mais dans la force brute de l'homme qui la revêt. Du coup, on peut voir sa musculature bien dessinée, de la tête aux pieds, même à travers ses bottes et ses gants. Il donne vraiment l’impression d’incarner la force."
 
Entraînement
Henry Cavill a pris 2 fois plus de muscles que pour le premier film tandis que Ben Affleck a pris 14 Kg de muscle et perdu 8% de sa masse graisseuse. Notre nouveau Batman a commencé à s’entraîner 2h par jour à partir du moment où la décision a été officialisée.
Gal Gadot, malgré le fait que de nombreux fans la trouvaient trop fine pour jouer l’Amazone, s’est entraînée en pratiquant différents arts martiaux : kung-fu, kickboxing, épées, jujitsu, capoeira...
 
Walking Dead
Alors qu’ils sont ennemis dans la série, Jeffrey Dean Morgan (Negan) et Lauren Cohan (Maggie Greene) jouent ici les parents de Bruce Wayne/Batman.
 
Lex Luthor et Wonder Woman
Pour Lex Luthor, Matt Damon, Bradley Cooper, Joaquin Phoenix, Adam Driver et même Jean Dujardin (!!!) ont été envisagés par la Warner. Wonder Woman aurait pu porter les traits des françaises Olga Kurylenko ou encore Elodie Yung.
 
Batman « V » Superman ?
Beaucoup d’entre nous se sont demandés pourquoi Batman « v » Superman et pas Batman « vs » Superman, Zack Snyder nous en apporte la réponse :
« Je voulais mettre à l’écart par tous les moyens le fait qu’il s’agirait simplement d’un film opposant 2 entités »
 
Dean Cain
Dean Cain, interprète historique de Superman à la télévision dans la série « Loïs et Clark, les nouvelles aventures de Superman » est allé « voir » le film : « Oui, mon fils et moi sommes allés le voir. [Spoiler] Clairement le film est très bien produit, les effets spéciaux sont incroyables.
Mais c’était trop long, et je dois admettre que j’ai un peu roupillé, mais peut-être était-ce dû à la fatigue après avoir beaucoup voyagé. Ben était génial en Batman et Henry est un très bon Superman. Cette version est tellement sombre, comparé à celles avec lesquelles j’ai grandi et que j’ai aimé, les deux que Christopher Reeve et moi-même avons interprétées. »
Sympa mais caustique.


 Sources : Allociné, IMDB, Wikipedia, EcranLarge
 
1           Basher : critiquer vertement
2       Superman IV a été un exemple de ce qui pourrait arriver de pire à une équipe travaillant sur un film. Pour faire court, voici un extrait de l’autobiographie de Christopher Reeves :
« Nous étions également entravés par des contraintes budgétaires et des restrictions dans tous les départements du studio. Cannon Films avait près de 30 projets dans les tuyaux à l’époque, et Superman IV n’a reçu aucune attention particulière…
Par exemple, Konner et Rosenthal avaient écrit une scène dans laquelle Superman atterrissait sur la 42ème rue et descendait celle-ci entre les double-lignes jaunes jusqu’à l’ONU. Si cela avait été une scène dans Superman I, nous aurions effectivement descendu la 42ème rue. Richard Donner (le réalisateur du premier opus) aurait chorégraphié des centaines de piétons, de véhicules et de gens ébahis à leur fenêtres de voir Superman marcher dans la rue… Au lieu de cela, nous avons dû filmer la scène dans une zone industrielle en Angleterre, sous la pluie, avec une centaine de figurants et une douzaine de pigeons jetés dans les airs. Même si l’histoire de Superman IV avait été brillante, je ne pense pas que nous aurions pu être à la hauteur des attentes du public avec cette approche de la part des studios… » (Christopher Reeve, Still Me, 1999)
 
3            « Our Batman doesn’t belong in any other movie » (IGN, 29 Juillet 2015)
          « J'ai trouvé le scénario de Chris Terrio génial et Zack Snyder est un bon réalisateur, très visuel, et c'était globalement un projet intéressant. Je n'aurais pas accepté la proposition si j'avais pensé que j'étais incapable d'incarner ce personnage. […] Donc je me suis lancé, en me doutant qu'il y aurait toutes sortes de réactions, car tout le monde se fait une idée précise de ce héros. Disons que ça fait partie du jeu. » Ben Affleck, interview de Entertainment Weekly (2014)
 
SPOILER SUR LA FIN
             L’angle de la mort de Superman a été maintenu sans évoquer un retour pendant 1 an (Octobre 92 à Novembre 93) dans les comics, et ça n’a fait que faire monter l’envie des fans pour connaître la suite de l’histoire ! Alors pourquoi ne pas donner ça aux fans du film ? Pourquoi cet happy end à la *** ?!

30 mars 2016

Critique - Midnight Special de Jeff Nichols

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C'est avec qui ?

Michael Shannon.................................... Roy

Jaeden Lieberher.................................... Alton

Joel Edgerton......................................... Lucas

Adam Driver…………………………………. Paul Sevier

Kristen Dunst………………………………... Sarah


Ça parle de quoi ?

Un père protège son enfant spécial du gouvernement qui le voit comme un sujet d’étude et d’une secte qui le voit comme un messie.

 Mon avis

C’est pour moi un peu compliqué de donner un avis sur ce film. Il est très métaphysique et pose beaucoup de question...

Le film est esthétiquement beau et a une vraie identité. Les effets spéciaux ne font ni « carton » ni trop numériques et le parti-pris du réalisateur de tourner en 35mm pellicule rend bien l’effet désiré1.

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Pour moi, le gros point positif est l’utilisation faite du son. Je pense que la prochaine révolution au cinéma passera non pas par la 3D ou autre réalité virtuelle, mais par l’utilisation du son pour nous faire passer des sensations et nous immerger efficacement dans le film. La scène lors de laquelle Alton, Roy et Lucas s’échappent avec leur vieille Chevrolet nous emmène en immersion dans l’action grâce au son du moteur et des pneus sur la route.

L’histoire tient, le jeu des acteurs est bien équilibré et juste. Le petit Jaeden Lieberher joue très bien le rôle d’Alton, et quand on sait qu’il n’avait que 11 ans lors du tournage de ce film, cette performance mérite un joli coup de chapeau2.

photo

Pour le reste, j’ai lu çà et là que Jeff Nichols était le digne héritier de réalisateurs tels que Spielberg3 et qu’il lui rendait notamment hommage avec ce film, je pense que je suis passé à côté de cela parce que le film ne m’a pas marqué outre mesure. Effectivement, on peut trouver un parallèle entre ce film et E.T.
Le film est bien réalisé, bien interprété, l’histoire tientla route et ne serait pas du tout une souffrance à revoir, mais il ne m’a simplement pas marqué au fer rouge et je n’ai pas grand-chose à en dire.

Note : 15/20 


Des anecdotes ?
 

Acteur fétiche

Midnight Special est le 4ème film de Jeff Nichols et celui-ci marque également la 4ème collaboration entre le réalisateur et l’acteur Michael Shannon. A ce sujet, Jeff Nichols déclara :

« Michael a généralement une ou deux questions à me poser, et c'est tout. Il comprend son personnage. Du coup, quand on arrive sur le plateau, on ne répète pas : on tourne aussitôt. Son jeu correspond parfaitement à mon écriture. Il est capable d'exprimer des émotions extraordinaires sur son visage. Le plus souvent, je n'écris pas beaucoup de dialogues, si bien qu'il est important que son visage soit expressif »

De plus, Nichols avait déjà eu à faire à la Warner Bros par l’intermédiaire de Michael Shannon. En effet, ce dernier était pris sur le tournage de Man of Steel alors que Nicols avait besoin de lui quelques jours pour le tournage de son précédent (excellent) film Mud. La Warner a accordé au réalisateur l’utilisation de Shannon. Par la suite, le réalisateur a fait appel à ce grand studio pour Midnight Special. D’abord frileux, le studio lui a finalement accordé toute sa confiance en lui donnant le final cut et carte blanche.
 

Tchou-Tchou

Midnight Special était le nom donné au train partant de Houston au Texas, à minuit. Il se dirigeait vers l'ouest et traversait notamment des villes comme San Antonio ou El Paso. Sa légende vient du fait que le train passait devant l'ancienne prison de Sugar Land ; la lampe à l'avant du train est devenue au fil du temps un symbole de liberté pour les prisonniers noirs de l'est du Texas. Les détenus espéraient que la lumière passe à travers les barreaux de leurs cellules, ce qui était, selon la croyance populaire, le signe d'une libération prochaine. (*SPOILER* Ce qui trouve un écho le sentiment de plénitude lorsqu’Alton et les gens sont « connectés » par le faisceau lumineux se dégageant des yeux de l’enfant. *SPOILER*).
 



1           "Si on tourne en pellicule, c'est parce que ce format permet d'offrir la représentation de la vie la plus proche de la réalité… pour les scènes de jour. En plein jour, il n'y a rien de mieux. Le rendu est vivant, il respire et il restitue le réel avec précision. Le problème, c'est que lorsqu'on tourne en pellicule de nuit, il faut des éclairages et l'image devient alors artificielle. Et si on tourne de nuit sans lumière, l'image est noire : la caméra ne distingue pas les formes comme le fait le regard humain. Du coup, j'ai délibérément écrit une histoire qui se déroule de nuit, en sachant qu'on tournerait en pellicule et qu'il nous faudrait éclairer les scènes nocturnes tout en donnant un aspect réaliste à l'image" (Jeff Nichols)
 
2           « Jaeden est l'un de ces rares jeunes acteurs qui s'avère déconcertant tellement il est doué. Il est venu nous voir et a fait une lecture d'environ cinq minutes. J'ai discuté avec lui et je me suis dit qu'il était l'un des gamins les plus futés que j'aie jamais rencontrés. Il avait tout compris. Il avait compris la situation dramatique et le sous-texte et il savait ce qui se passait dans le scénario. On ne peut pas simuler une telle sensibilité et une telle intelligence » (Jeff Nichols)
 
3           http://www.gqmagazine.fr/pop-culture/cinema/articles/interview-de-jeff-nichols-pour-midnight-special/32551

Sources : Allociné, IMDB, Wikipedia

 

29 mars 2016

A la découverte de - Le Louxor, Palais du Cinéma

Le Louxor fait partie des cinémas historiques de la capitale. Il a été inauguré le 6 octobre 1921 sous le nom de « Louxor, Palais du Cinéma » et conçu par l’architecte Henri Zipcy comportant une seule salle d’une capacité de 1195 places.
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Il est inscrit aux Monuments Historiques dès le 15 octobre 1981 pour sa façade et ses toitures. Par la suite, il est transformé en boîte de nuit à l’ambiance Antillaise : « La Dérobade »

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De Août 1987 à 1988, les murs de l’ancien Louxor deviendront « Le Megatown », plus grande boîte gay de France.

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A partir de sa fermeture en 1988, le lieu sera laissé à l’abandon jusqu’en 2013 où il réouvre après une rénovation de 3 ans conduite par Philippe Plumain, architecte du nouveau Louxor, composé désormais de 3 salles de 342, 140 et 75 places pour un total, donc, de 556 places.

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Remarquable par son architecture Néo-Égyptienne, le Louxor choisit de projeter à partir des années 70 des films exotiques (indiens, égyptiens, etc) dans le but d’attirer une clientèle immigrée alors en nombre croissant dans le Nord-Est de Paris (On est ici au cœur du quartier Barbès). A ceci vient s’ajouter de nombreux films… érotiques, alors en vogue (1974 voit l’arrivée notamment du film Emmanuelle, très grand succès).

La salle accueille depuis sa réouverture en 2013 des films tout à fait classiques, au grand dam de l’association les amis du Louxor qui auraient souhaité retrouver l’âme du Louxor d’antan avec ses films exotiques. Pour preuve, j’ai découvert l’enceinte du Louxor pour voir le film Midnight Special d’Andrew Nichols (chronique à venir).
Sources : lesamisdulouxor.fr, cinemalouxor.fr

2 mars 2016

Critique – The Revenant de Alejandro González Iñárritu

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C'est avec qui ?
Leonardo DiCaprio...................................... Hugh Glass
Tom Hardy.................................................. John Fitzgerald
Domhnall Gleeson...................................... Andrew Henry
Will Poulter..…………………………………………… Jim Bridger
Forrest Goodluck……………………………………. Hawk

Ça parle de quoi ?
L’année en demi-teinte de Hugh Glass.

Mon avis

Est-ce que le film mérite son Oscar ? 
Est-ce que DiCaprio mérite son Oscar pour ce film ?
Est-ce que quelqu’un en a quelque chose à faire de cette polémique ? Franchement pas moi, donc je n’aborderai pas ces questions tout simplement car elles ne m’intéressent pas.

J’ai beaucoup apprécié ce film plutôt long (2h30) en grand partie pour son immersion je pense. Quand on fait l’effort de rentrer dans son univers et d’accepter son rythme (lent), on a fait une grosse part du travail à mes yeux.
Ceci étant dit, l’histoire ne plaira pas forcément à tout le monde et surtout son contexte.
Celle-ci se situe dans l’Amérique sauvage du début du XIXe siècle, avec tout ce qu’elle comporte de violence et de survival mode, donc si vous n’aimez pas cette époque, les films longs et lents, passez votre chemin, vous allez au mieux décrocher et vous ennuyer, au pire vous endormir, ronfler et donc embêter les honnêtes spectateurs qui vous entourent ! (Vil spectateur que tu es !)
Pour terminer sur la longueur du film, je pense que le dénouement et notre sentiment d’empathie envers Glass ne seraient pas aussi puissants s’il avait été moins long, au même titre que les relations complexes entre les personnages et leur caractère.

"J'ai du me planter au dernier rond-point..."

On a aussi beaucoup encensé la musique, et à juste titre à mes yeux, bien que les sons hyper aigües et qui vrillent les tympans lors d’une certaine scène ne retiennent mon attention que par de mauvais aspects et j’en perdais même parfois la beauté de la mise en scène.
 
La mise en scène, parlons-en.
Tourné presque totalement en prises de vues réelles, sans fond vert et en lumière naturelle, le film est très organique, et ceci étant accentué par les quelques plans séquences parfaitement maîtrisé et utile de Iñarritu. J’insisterai sur la notion « d’utile » parce qu’ici, on sent qu’il s’agit bien d’un choix artistique et de rythme, pas un petit défi que ce serait donné le metteur en scène pour faire son petit buzz.
 
Enfin, évidemment DiCaprio est exceptionnel dans ce film, il montre toute la maîtrise dont il peut faire preuve et a l’occasion de démontrer tout son panel d’acteur aux grés des différentes péripéties qu’il rencontre. Néanmoins, je trouve qu’on ne parle pas assez de la performance de Tom Hardy qui est excellente elle aussi. Son personnage et complexe et il le joue à merveille.
  
Ma note – 17/20

Des anecdotes sur le film ?

Money
Prévu pour un budget de 60 millions de dollars au départ, ce budget a rapidement été revu à la hausse pour atteindre 95 millions … et pour atteindre 135 millions de dollars après avoir passé l’étape de la post-production.
 
Iñarritu l’ambitieux
Comme pour de nombreux film, le réalisateur et le scénariste du film ont procédé à une réécriture conjointe. Ce processus ayant souvent pour but d’ajouter des scènes selon les idées du réalisateurs (Alejandro G.  Iñarritu) et de freiner les ambitions du scénariste (Mark L. Smith). Or, c’est le scénariste qui refreinait souvent l’ambition du réalisateur cette fois, Mark L. Smith raconte :
« Il écrivait des idées et je lui disais "Alejandro, on doit retirer ça, on n’arrivera pas à le tourner" et il me répondait "Mark, crois-moi, on peut y arriver", et il avait raison…»
 
Écologie
Certaines scènes du film qui devaient être tournées au Canada n’ont pas pu être faites dû au climat trop chaud conduisant l’équipe en Argentine pour trouver de la neige sur le sol. DiCaprio, fervent défenseur de la cause écologiste n’a pas manqué de faire remarquer dans son discours aux Oscars qu’il s’agissait là d’une conséquence directe du réchauffement climatique.
 
Steve Jobs
DiCaprio avait été envisagé pour jouer Steve Jobs dans le film de Danny Boyle, mais il aura préféré tourner The Revenant. Petite note personnelle : je trouve Michael Fassbender parfait dans le rôle et le film très bon.
 
Suicide Squad
Tom Hardy s’est vu contraint d’abandonner Suicide Squad de David Ayer dû à la durée de tournage qui aura duré 80 jours répartis sur 9 mois.
 

Sources : Allociné, IMDB, Wikipedia, Creative Screen Writing, Fox Movies

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17 février 2016

Critique - Deadpool de Tim Miller

deadpool-movie-poster-20161

C'est avec qui ?
Ryan Reynolds...................................... Wade Wilson / Deadpool
Morena Baccarin.................................... Vanessa Carlysle
Ed Skrein.............................................. Ajax
T.J. Miller…………………………………… Weasel
Gina Carano……………………………..…. Angel Dust
 
Ça parle de quoi ?
Sérieux ?
Je ne veux pas révéler un seul pouce d’intrigue donc : Anti-Héros Badass
 
Mon avis
Ce film, bien qu’ancré dans le type de scénario de film Marvel1, apporte des éléments scénaristiques qui n’ont que trop peu été expérimentés par le genre. L’audace dont a fait preuve Tim Miller est, selon moi, basé sur une liberté accordée par le studio au détriment d’un bon paquet de billets verts.
 
La musique de Junkie XL, qui avait déjà rendu  une excellente copie avec le score de Mad Max : Fury Road, confirme qu’un renouveau du côté musique électro2 peut apporter un changement bienvenu.
 
Je n’ai pas grand-chose à dire sur la réalisation/acting/musique car il n’y a pas vraiment de fausse note et que j’ai envie de passer sur quelque chose de différent dans cette chronique : pourquoi le film a-t-il autant de succès ?
 
Génèse
Un peu comme Mad Max : Fury Road, le film a eu une (très) longue période de gestation puisqu’il avait été évoqué à partir de 20003, puis plus sérieusement en 2009, année de sortie de X-Men Origins : Wolverine qui nous a laissé entrevoir ce que pourrait être Wade Wilson sous les traits de Ryan Reynolds.

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C’est en janvier 2010 qu’un script écrit par Rhett Reese et Paul Wernick, qui ont notamment les scénarii de Zombieland et G.I Joe 2 à leur actif, est présenté à Robert Rodriguez, réalisateur de Machete et de la trilogie du Mariacchi (les films Desperados).
Rodriguez refuse, ce qui compromet grandement le film. Malgré ce revers, Reese et Wernick resterons en place, ce que je trouve cool et audacieux de la part de la production, preuve qu’ils croyaient au potentiel de leur histoire.

Par la suite, c’est l’attachement de Ryan Reynolds à Green Lantern qui compromet à son tour le film, néanmoins, l’acteur est toujours attaché au projet4 en avril 2011, lorsque Tim Miller est nommé comme réalisateur.
Ce dernier n’ayant pour seule expérience significative un Oscar du meilleur court métrage d’animation (!!!) Gopher Broke, basé sur… un rongeur (!!!!!!!!).

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Le film est prêt à entrer en tournage dès octobre 2012 mais ne commencera sérieusement qu’à partir d’une « fuite »5 des essais costumes de Ryan Reynolds en Deadpool de Juillet 2014.
 
Budget
Parlons un peu d’argent, parce que ce film est l’exemple même que le budget n’est pas synonyme de qualité et que lorsque l’on n’a pas de tune, on fait avec ce qu’on a : des bonnes idées et de l’audace, tout ce que je défends sur ce blog !
 
Le renouveau des longs métrages Marvel a succès (plus ou moins relatif), a démarré en 1998 avec le film Blade et continue jusqu’aux films Marvel Phase 46 mais résumons un peu :

Capture

En une semaine, le film a donc fait le travail de rentabilité que Marvel obtient avec des budgets 3x plus importants…
 
Je pense que le succès du film est dû au fait que les équipes étaient vraiment investies dans leur job, n’ayant pas un budget large, elles se devaient de faire un film de qualité pour répondre au fan qui les avait soutenu et s’était montrés enthousiastes dès le début. Un soin tout particulier a été apporté à l’histoire et aux dialogues, qui, selon moi, doivent être la BASE d’un bon film et pas ses effets spéciaux impressionnants ou ses décors gigantesques.
Et enfin, je pense que le film doit beaucoup à Ryan Reynolds qui s’est non seulement impliqué à fond dans le processus créatif et artistique, mais aussi dans la promotion du film et la communication sur les réseaux sociaux. Notons qu’il est aussi à la production du film ce qui fait de lui un acteur majoritaire du bout en bout de la chaîne de création du film.
 
Bien évidemment, le caractère décalé et provocateur fait aussi beaucoup dans cette sensation de renouveau, mais j’attends de voir ce que les Majors vont retenir de cela…7
 
Franchement, le film souffre de petites imperfections çà et là, mais comme j’aime la manière avec laquelle il a été conçu, je ne peux que vous encourager à aller voir ce qu’on peut faire avec un budget décent.
 
Ma note - 20/20 (note de cœur absolument pas objective)
 
Des anecdotes sur le film ?
 
Colossus
                Joué par Daniel Cudmore dans les 3 premiers films X-Men et X-Men : Days of Future Past, l’acteur ne souhaite pas reprendre son rôle pour Deadpool (dommage puisque c’est dans ce dernier qu’il parle le plus !). C’est l’acteur Canadien André Tricoteux qui jouera Colossus en performance capture…. Et Stefan Kapičić qui donnera sa voix pour le géant en version originale !
 
Scène post-générique
                ... Oui, il y en a une.
 
Caméo
                Stan Lee (évidemment) mais aussi Rob Liefeld, co-créateur du personnage de Deadpool apparaissent dans le film.
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Kitty, Sweet Kitty
                Ayant un nombre de followers en expansion, le compte Tweeter officiel de Deadpool n’est pourtant abonné qu’à un seul autre compte : celui de Hello Kitty Officiel.
 
Reynolds le voleur
                Ryan Reynolds a volé un des costumes de Deadpool sur les lieux du tournage. Il s’est justifié en disant : « J’ai attendu 10 ans pour faire ce film, je pars donc avec ce p**** de costume ! »
 
Chine
                Le film ne sortira pas en Chine. En effet, le pays n’ayant pas de système de classification, il a pour habitude de supprimer des scènes violentes, de nudité ou grossier, or le film ne pouvait pas sortir dans une version altérée parce que cela risquait de poser des problèmes dans l’intrigue du film.
 



      1    Calqué sur ce que l’on appelle « l’itinéraire du héros », pour résumer de manière light :
          - On apprend à connaître le protagoniste dans sa vie quotidienne
          - Un élément perturbateur mettant ce protagoniste en position de devenir un Héros
          - Le protagoniste prend le chemin de l’aventure (souvent celui-ci abouti à la scène de formation du Super-Héros voir même de la création du                     costume)
          - Combat contre le méchant
          - Retour victorieux et ayant appris une leçon
 
      2     Pour moi préalablement amorcée avec succès par les Daft Punk dans Tron : L’héritage
 
      3     Pour être le premier Marvel produit sans studio que l’on appelle « Major » du type 20th Century Fox, New Line Cinema et consorts.
 
      4     Green Lantern ayant été un véritable flop (avec budget de 200 millions et l’objectif de devenir une franchise, il a péniblement rapporté 231 millions et n’aura qu’un film), aucune suite ne sera prévu ce qui explique peut-être le fait que Reynolds reste attaché à Deadpool
 
      5     Reynolds a avoué à demi-mots qu’il était la source de cette fuite sur plateau du Tonight Show de Jimmy Fallon. Le buzz ayant suivi forçant la Fox à officialiser le tournage du film.
 
      6     Kevin Feige (nommé président de Marvel en 2007) a annoncé en mai 2014 que Marvel Studios avait déjà planifié ses films… Jusqu’à 2028…
 
      7     Extrait d’une interview du réalisateur des Gardiens de la Galaxie, James Gunn :
"Vous allez bientôt voir que Hollywood va mal comprendre la véritable leçon de Deadpool et donner le feu vert à des films "façon Deadpool". Ce qui ne veut pas dire dans leur bouche "bon et original" mais "un film de super-héros paillard" ou "brisant le 4e mur". Ils vont vous traiter comme si vous étiez stupides, ce qui est justement la seule chose que Deadpool ne fait jamais. Avec un peu de chance, au milieu de tout cela, un ou deux studio(s) tirera une bonne leçon de ceci - comme la Fox l'a fait avec Les Gardiens de la Galaxie, en donnant le feu vert à Deadpool - en disant "Mec, peut-être que nous pouvons leur donner quelque chose qu'ils n'ont pas déjà".

 




Sources : Allociné, IMDB, Wikipedia, “Le Guide du Scénariste” de Christopher Vogler

 

 

1 février 2016

Hors-Série - La différence d'âge dans les couples au Cinéma

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Avez-vous remarqué que les couples au cinéma avaient très souvent une différence d'âge plutôt significative ?

La femme est souvent plus jeune que le mari, alors que la moyenne d'âge déterminée par l'INSEE est de 2,8 ans dans la vie réelle.

Voilà... C'est tout... J'avais juste envie de vous le faire remarquer...

Bon j'ai un exemple quand même !

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26 janvier 2016

Hors-Série - Nicolas Cage

Aujourd’hui, j’ai eu envie de vous faire un petit hors-série sur un acteur qui est devenu un meme

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Présentation

Nicholas Kim Coppola est né à Long Beach en Californie le 7 janvier 1964. Il est le neveu de Francis Ford Coppola, réalisateur (entre autres) de la trilogie du Parrain et de l’actrice Talia Shire (Adrian dans Rocky) et par conséquent le cousin germain de Sofia Coppola (Lost in Translation), Roman Coppola (Assistant réalisateur de Wes Anderson, de sa sœur Sofia ou encore de son père Francis) et enfin de l’acteur Jason Schwartzman (Scott Pilgrim vs the World). Néanmoins, il décide de prendre le pseudonyme « Cage » pour se faire un nom par lui-même. Ce patronyme est inspiré en partie du superhéros Luke Cage.

Il enchaîne les rôles et monte en notoriété au fil des années puisqu’il est à l’aise autant dans les films d’auteur que dans les films d’action.

Il obtient notamment l’Oscar du meilleur acteur en 1995 pour Leaving Las Vegas, film dans lequel il interprète un alcoolique suicidaire.

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Depuis 1982 jusqu’à nos jours, on aura pu le voir dans Birdy, Arizona Junior, Sailor et Lula, Leaving Las Vegas, Rock, Les Ailes de l’enfer, Volte-Face, Snake Eyes, 8 millimètres, A tombeau ouvert, 60 secondes chrono, Capitain Corelli, Windalkers, Lord of War ou encore Kick-Ass. Il a joué pour les plus grands: Francis Ford Coppola, Alan Parker, les frères Cohen, Barbet Schroeder, Michael Bay, Simon West, John Woo, Martin Scorsese, Oliver Stone, Werner Herzog ou encore Ridley Scott. Son nom faisait vendre et il faisait partie des acteurs que l’on appelle Bankable. Malheureusement, de mauvais choix de films et des déboires privés ont terni son image et il semble compliqué pour lui de remonter la pente, et ce depuis la moitié des années 2000. « Vous vous souvenez de Bangkok Dangerous ? Le Dernier des templiers ? Hell Driver 3D ? Le Pacte ? Effraction ? Bien sûr que non ! Qui va se souvenir de telles merdes ? »
Cette tendance semble avoir débuté avec Ghost Rider en 2007 pour lequel il déclarera : « Une merde encore, qui avait le mérite de dire quelque chose de moi, avant que je traverse, plus tard, ma propre filmographie en fantôme. »


Et pour vous démontrer que le mec n’a pas de chance, je vais vous parler de 4 rôles qu’il a refusés et qui auraient pu changer sa vie.

Des rôles loupés

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          A)     Superman Lives

Commençons doucement avec un rôle qu’il a accepté, pour lequel il a passé des essais costumes et pour lequel il satisfaisait sa passion pour les Super-Héros (il collectionne les Comics) : Superman Lives réalisé par Tim Burton et écrit par un autre fan de comics, Kevin Smith, qui aurait mis en scène l’épisode de la mort de Superman. Le film ne se fera pas à cause d’une brouille entre ces deux derniers.

          B)      Aragorn

Viggo Mortensen n’était pas le premier choix de Peter Jackson, avant lui, il y avait Nicolas Cage qui refusa le rôle car il ne pouvait pas passer 3 ans loin de sa famille en Nouvelle-Zélande à cet instant de sa vie, raison pour laquelle il a également refusé :

          C)      Néo

Oui, il a également refusé de jouer Néo dans la trilogie Matrix (qui a été tourné en Australie) pour les même raisons : « Il se passait des choses dans ma vie à ce moment-là qui ne me permettaient pas d’être partie de la maison pendant trois ans. »

         D)     Randy « The Ram » Robinson

Nicolas Cage avait accepté le rôle proposé par Darren Aronofsky d’ancienne star du catch déchue des années 80 pour The Wrestler. Néanmoins, Cage se rendit compte qu’il n’arriverait pas à atteindre la masse musculaire nécessaire sans prendre de stéroïdes ce à quoi il se refusait.

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Malgré tout ça, ses choix faits pour préserver son train de vie, son cabotinage et ses pétages de câbles, Nicolas Cage fera à jamais parti des meilleurs acteurs pour moi et ce pour un rôle en particulier, celui pour lequel j’ai un énorme respect pour lui : il s’agit de Yuri Orlov dans Lord of War d’Andrew Niccol.

(Sources : LeMonde, Braindamaged et IMDB)

15 janvier 2016

Critique - Creed de Ryan Coogler

 

Source: Externe

 

C'est avec qui ?

Michael B. Jordan.................................. Adonis Johnson/Creed

Sylvester Stallone.................................. Rocky Balboa

Tessa Thompson.................................... Bianca

 

Ça parle de quoi ?
Adonis Johnson n’a d’autre envie que de boxer, quel que soit sa confortable situation. Le fait est qu’il est le fils caché d’Apollo Creed, arrivera-t-il à supporter la comparaison mais également à se faire un prénom ?

 

Mon avis

Rocky, une saga qui a marqué mon enfance, et au moins 2 générations.

Gros défi pour Ryan Coogler, réalisateur du film acclamé par la critique Fruitval Station, que de prendre, à l’instar de son personnage Adonis, la relève d’une légende.


Il retrouve ici Michael B. Jordan que l’on a également vu dans Chronicle, film de super-héros tourné en found-footage (comme Le Projet Blair Witch ou Cloverfield) que j’avais personnellement trouvé très bien fait et qui abordait un point de vue intéressant pour ce genre de film, le rapport aux possibilités que procurent des super-pouvoir. Et ensuite il a participé aux 4 Fantastiques, qui s’est fait descendre en flammes par la critique… Pas de chance.

Bref.
Que ce soit Tessa Thompson, Sylvester Stallone ou Michael B. Jordan, rien à dire au niveau du jeu, tout est bien maîtrisé et chacun a compris l’ampleur de la tâche qu’étais de succéder à la saga Rocky.

L’histoire en elle-même trouve un écho, voir même à, certains moments, un miroir au premier Rocky, mais sans en être une redite, ce qui est très important et donc réussi. De même, l’héritage était quelque chose d’important à appréhender, et le mélange qu’il soit au niveau de la musique, de l’histoire ou des références est parfaitement cohérant, empreint de respect et très bien maîtrisé. C’est comme ça qu’on rend hommage, sans être mielleux et en ouvrant des perspectives pour de futurs films Creed.

J’ai particulièrement aimé le traitement qu’a fait ce film à ce sujet, et amener le principe de Rocky dans le présent est fait à merveille. A titre d’exemple, la relation amoureuse entre Bianca et Adonis pourrait paraître surprenante de fluidité et de rapidité à se mettre en place par rapport à la relation entre Adrian et Rocky dans le premier opus, mais force est de constater que les relations amoureuses ont évoluées depuis les années 70, et donc ça va vite, oui, mais c’est en écho à la société actuelle. De plus, Stallone qui scénarisait tous les anciens Rocky n’a pas remis le couvert pour Creed. C’est le réalisateur Ryan Coogler qui a créé l’histoire et qui l’a scénarisé avec l’aide d’Aaron Covington, son meilleur ami. Et tout ça se ressent dans le film, on s’imagine parfaitement 2 fans de la saga qui auraient écrit une nouvelle histoire avec tout l’amour pour Rocky et le respect que cela implique.

Un excellent travail a été fait sur la musique puisque Ludwig Göransson, compositeur Suédois ayant également travaillé avec Coogler sur Fruitval Station, a non seulement composé de nouvelles musiques, mais aussi sélectionné des titres de rap tels que Nas ou Tupac. De plus, il a utilisé des extraits de musiques du compositeur de la musique originale Bill Conti pour à nouveau travailler cette notion d’héritage.

La musique, oui, mais aussi le son. Je n’ai pas de souvenir d’une utilisation aussi bonne du son que dans ce film.
Les basses sont très présentes à certains moments, aussi bien pour amplifier la sensation d’un crochet, que pour faire ressentir le stress d’Adonis avec la musique d’entrée des boxeurs.

Autre point que j’ai adoré : le combat en plan séquence. Exceptionnel moment. Parfaitement chorégraphié, maîtrisé, et immersif à souhaits. Ryan Coogler est un réalisateur qui tente des choses et c’est quelque chose qui ne peut être que porté à son crédit, et quand cela fonctionne aussi bien, c’est encore mieux !

Sincèrement, je ne m’attendais pas à grand-chose en allant voir ce film, j’en ai un peu marre de cette constante consistant à reprendre une saga qui a fonctionné par le passer pour essayer de la fructifier. Mais j’ai vraiment adoré le film et j’en ai pris plein la tête. J’ai vraiment ressenti des émotions et je ne peux que vous conseiller d’aller en profiter sur grand écran.

Petit coup de gueule : j’ai parcouru les critiques çà et là et j’ai été passablement « soulé » par la critique (notamment) d’Isabelle Motrot pour Ouest-France. D’accord ce film n’est pas un modèle de finesse, mais c’est un Rocky, on ne peut pas s’attendre à un film d’auteur ! Alors quand je lis que c’est un film lourd, écrit avec des gants de boxe, etc., ça m’énerve parce que Creed est un divertissement populaire, mais qui porte un message comme tous les autres Rocky avant lui. Je pense que c’est une erreur que d’essayer de le voir sans penser aux code des films populaire et qu’on passe à côté en opérant de cette manière. Rien ne trouve grâce aux yeux d’Isabelle Motrot qui tente de mettre KO ce film à coup de railleries. On a l’impression qu’elle regarde ce genre de film de haut, comme si il ne méritait même pas que son œil s’y attarde, mais à mes yeux, le 7ème art ne doit pas être un art élitiste.

Ma note - 19/20

 

Des anecdotes sur le film ?

-       35 000 000 $ pour ce film. Souvenez-vous du tableau sur mon article Mad Max vs Star Wars

-       Michael B. Jordan s’entraînait 2 à 3 fois par jour et s’est astreint à un régime composé de poulet, riz brun et brocolis tout en buvant 5 litres d’eau par jour et en abandonnant les sucres, le pain, les pâtes, les laitages et le fromage.

-       Jordan s’entraînait avec Robert Sale, qui avait précédemment travaillé sur Match Retour et Rocky Balboa. C’est cet entraîneur qui lui a conseillé de choisir un boxeur réel pour reproduire son style. L’acteur a choisi Timothy Bradley, champion du monde des super-légers en 2008.

-       Dans le film trois boxeurs sont incarnés par de vrais professionnels : Anthony Bellew, Andre Ward et Gabriel Rosado. Les experts engagés par Balboa dans le film sont également de véritables spécialistes : Ricardo « Padman » McGill, le boxeur pro Malik Bazille et aussi le soigneur Jacob « Stitch » Duran. Les présentateurs sont notamment incarnés par Max Kellerman et Michael Buffer, célèbre voix du ring.

 

Sources : Allociné, IMDB, Ouest-France, The Hollywood Reporter

 

11 janvier 2016

Hors-Série - David Bowie

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Je ne suis pas un spécialiste de David Bowie, je l’avoue, et je ne parlerai donc pas de choses à son sujet que je n’ai pas vu ou écouté de son œuvre.
Cette transition 2015/2016 a été éprouvante pour le milieu du spectacle : Lemmy Kilmister leader de Motörhead nous a quitté, Michel Delpech nous a quitté et le grand Michel Galabru également…

Tous ces décès m’ont plus ou moins touché mais j’ai vraiment la sensation que nous avons perdu un grand artiste avec la disparition de David Bowie. Je le répète, je ne connais pas bien son œuvre, mais les albums que j’ai écouté (Ziggy Stardust and the spiders from Mars, Heroes, The Next Day) et que je possède (Let’s Dance) m’ont touchés car ils ont quelque chose de très atypique et profondément artistique à mes oreilles. J’ai entendu cette phrase à la radio ce matin et j’y adhère complétement : « David Bowie a su amener les arts au niveau de la rue (dans le sens du populaire) ».

Néanmoins, nous sommes sur un blog de cinéma, et pour adresser une sorte d’hommage, je voudrais parler d’un rôle qui m’a particulièrement marqué et qui était incarné par Bowie : Nikola Tesla dans Le Prestige de Christopher Nolan.

Non seulement le film est très bon, mais je me souviens que j’attendais avec impatience les apparitions de David Bowie sous les traits de cet exceptionnel scientifique qu’est Nikola Tesla.
D’ailleurs Nolan raconte à ce sujet :

www.film4.com : Nolan a une fois de plus réunis un fantastique casting, travaillant, comme il l’avait précédemment fait pour la trilogie du Dark Knight avec Christian Bale et Michael Caine, mais aussi avec Hugh Jackman, Scarlett Johansson et Andy Serkis. Mais l’élément le plus marquant de ce casting (But the most eye-catching piece of casting) est la présence de la légende du rock David Bowie dans le rôle de l’excentrique génie Nikla Tesla.

Christopher Nolan : Je recherchais quelqu’un en qui le public croirait instantanément qu’il pouvait réaliser des choses extraordinaires et je ressentais que n’importe quel acteur “lambda” aurait était distrayant pour ce rôle. David Bowie a cet incroyable charisme qui convient parfaitement pour ce rôle, donc je lui ai envoyé le script… et il a immédiatement répondu « non ». Habituellement, ça aurait été la fin de cette piste, mais par la suite, j’ai fait quelque chose que je n’avais encore jamais fait. Je l’ai appelé et je l’ai rencontré pour tenter de lui faire changer d’avis parce que je ne pouvais vraiment pas imaginer quelqu’un d’autre pour jouer ce rôle de la manière que je souhaitais. Heureusement, peu importe ce que j’ai dit, j’ai réussi à le convaincre, il a signé et ce fut un réel plaisir de travailler avec lui. 

(source : http://www.film4.com/special-features/interviews/christopher-nolan-on-the-prestige)

Alors si vous souhaitez à la fois passer un bon moment et rendre hommage en ce triste jour à Monsieur Bowie, je vous recommande chaudement Le Prestige de Christopher Nolan.

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